En quoi consiste le lifting ? Comment a-t-il évolué ?
Depuis son apparition au début des années 1900 le lifting a considérablement évolué. Pendant presque 70 ans il a consisté à « tirer » la peau. Ces premiers liftings donnaient souvent un aspect opéré car seule la peau était traitée et il existait une discordance entre une peau lisse et rajeunie et des volumes qui n’avaient pas été restaurés.
En effet, le vieillissement du visage n’est pas seulement un relâchement de la peau. Il existe aussi une modification des reliefs graisseux qui perdent du volume et qui descendent. On a ainsi des régions où la graisse va s’accumuler (les bajoues) au dépend d’autres régions qui vont se creuser (les joues), contrairement à ce que l’on observe dans un visage jeune où la répartition de la graisse est homogène.
D’autre part, il existe aussi un relâchement musculaire, principalement au niveau du cou, qui altère la définition du cou avec parfois l’apparition de bandes dans sa partie antérieure (bandes platysmales).
Dans les années 70, sont apparus les liftings « profonds », qui permettent de corriger les relâchements de la peau et des muscles et de repositionner les volumes graisseux.
Les avantages de ces liftings sont nombreux : résultats plus naturels, plus durables et des suites plus rapides avec retour à une activité socioprofessionnelle normale souvent possible après deux semaines.
Depuis les années 2000 et l’avènement du lipofilling (méthode de Coleman), le lifting a acquis une troisième dimension. Ce sont les liftings en 3D, où l’on rajoute du volume.
En effet, le repositionnement de la graisse obtenu avec les liftings profonds n’était pas toujours suffisant pour redonner de la plénitude à un visage (un visage jeune est un visage plein).
L’arrivée de la greffe de graisse (lipofilling) a permis de redonner du volume au visage notamment au niveau des tempes, des sourcils, des pommettes et des joues. Le lipofilling peut être réalisé au cours d’un lifting mais il peut aussi être réalisé isolément, sous anesthésie locale.
A quel âge faire un lifting ?
Même si le besoin de recourir à un lifting est souvent ressenti autour de la cinquantaine il n’existe pas un âge bien déterminé. D’une part, tous les visages ne vieillissent pas de la même façon, pour des raisons génétiques ainsi que pour des raisons liées au style de vie (soleil, tabac, stress, variations de poids importantes…).
D’autre part, les différentes parties du visage vieillissent différemment et pas en même temps. On distingue ainsi trois régions qui vieillissent indépendamment les unes des autres.
Pour chacune de ces régions, il existe un traitement adapté :
– le tiers supérieur (le front et le pourtour des yeux). C’est souvent la région qui montre les premiers stigmates de l’âge. La blépharoplastie, le lifting temporal et les injections de Botox trouvent ici leur place.
– le tiers moyen (pommettes et joues). Le lifting malaire, réalisé à partir d’une incision placée au niveau de la paupière inférieure, cachée sous les cils, permet de remonter cette région et ainsi de corriger la visibilité du bord inférieur de l’orbite (« creux sous les yeux »), d’atténuer un sillon nasogénien marqué et de redonner du volume aux pommettes.
– le tiers inférieur (région des bajoues et du cou). C’est l’indication du lifting cervicofacial classique. Il permet de redessiner un ovale du visage bien net et de définir l’angle du cou.
Ces différents procédés peuvent être réalisés isolément ou être associés lors d’une même intervention. Il est ainsi possible d’avoir un traitement adapté au visage et à l’âge de la patiente.
Le meilleur moment pour envisager un lifting dépend uniquement de la personne concernée : c’est le moment où elle en ressent le besoin.
Combien de temps dure un lifting?
Le lifting a permis de rajeunir de plusieurs années. Cependant, la peau « continue sa vie » après le lifting. Ceci ne veut pas dire qu’il est nécessaire de refaire un lifting 10 ans après comme on l’entend souvent. Une personne opérée à l’âge de 50/60 ans ne ressentira pas obligatoirement le besoin de renouveler son lifting à 60/70 ans. D’une part, les années gagnées en rajeunissement se maintiennent et d’autre part les motivations ne sont pas les mêmes à 10 ans d’intervalle.