C’est une question qui revient fréquemment, en consultation ou sur internet. Le Dual Plane n’est pourtant pas un procédé nouveau puisque il a été mis au point au début des années 2000 par un chirurgien américain, le Docteur John.B TEBBETTS.
Classiquement il existe deux façons de placer les implants mammaires: en arrière de la glande mammaire ou en arrière du muscle pectoral. Chacun de ces procédés a ses avantages mais aussi ses inconvénients.
Le positionnement derrière la glande mammaire permet un plus grand contact entre la prothèse et la glande mammaire et de ce fait une meilleur expansion de la glande mammaire. Cette technique est particulièrement indiquée lorsqu’il existe une petite ptôse des seins (seins « tombants ») ou lorsque les seins sont tubéreux. L’inconvénient de cette technique est le risque de voir le pôle supérieur de la prothèse, notamment chez les patientes maigres.
Le positionnement derrière le muscle permet de mieux dissimuler la partie supérieure de la prothèse. Ce procédé est donc particulièrement indiqué chez les patientes maigres. Son inconvénient réside dans le fait que le muscle peut dans certains cas retenir la prothèse et par conséquent limiter l’expansion du sein dans sa partie inférieure.
Dans la technique du Dual Plane, comme son nom l’indique, il y a deux plans: en arrière du muscle (dans la partie supérieure du sein) et en arrière de la glande (dans la partie inférieure du sein).
Le Dual Plane cumule ainsi les avantages des deux positionnements, sous-musculaire et sous-glandulaire:
- l’avantage du positionnement sous-musculaire: la dissimulation du bord supérieur de la prothèse qui permet d’obtenir une forme de sein naturelle c’est à dire non convexe (bombant) dans sa partie supérieure.
- l’avantage du positionnement sous-glandulaire: une bonne expansion de la partie inférieure du sein permettant d’obtenir un joli galbe du sein dans sa partie inférieure car la prothèse est en contact direct avec la glande.
D’autre part la technique du Dual Plane permet de supprimer les inconvénients des positionnements sous musculaire (le risque d’avoir la prothèse « retenue » par le muscle) et sous glandulaire (le risque de visibilité de la partie supérieure de la prothèse).
Les positionnements sous-musculaire et sous-glandulaire ne sont pas pour autant obsolètes. Avant l’avénement du Dual Plane ces deux procédés donnaient et continuent de donner de bons résultats, à l’aspect naturel, si l’on respecte les indications de chacune d’elle. La technique du Dual Plane présente l’avantage d’être polyvalente. Elle permet d’obtenir un résultat naturel, dans tous les cas, à condition d’utiliser des prothèses adaptées à la morphologie. D’autre part le Dual Plane permet de traiter des cas difficiles, notamment les seins tubéreux et les seins légèrement « tombants » chez les patientes maigres. Ce sont les raisons pour lesquelles le Docteur Lemaire utilise cette technique de façon quasi exclusive depuis environ 5 ans.